Toitures végétalisées et qualité des eaux : un équilibre entre émission et rétention de polluants

Julie Schwager

Dans un contexte de gestion à l’amont et de récupération des eaux de pluie, l’utilisation de toitures végétalisées pour obtenir une eau de meilleure qualité a fréquemment été envisagée du fait de la présence d’un « sol » et de plantes dont le potentiel de rétention de polluants est avéré. Les résultats obtenus sont cependant mitigés car les toitures végétalisées ne sont actuellement pas dimensionnées pour améliorer la qualité des eaux.
 

Toiture végétalisée expérimentale étudiée au Cerema – Direction territoriale Est.Toiture végétalisée expérimentale étudiée au Cerema – Direction territoriale Est.

 

Selon les structures et les substances considérées, les eaux issues de toitures végétalisées présenteront des concentrations inférieures ou supérieures à celles de l'eau de pluie entrée dans la structure, en restant dans les mêmes gammes que celles des toitures classiques. Cependant, grâce à leur importante capacité de rétention des eaux, les flux de polluants sont très souvent inférieurs à ceux des toitures classiques, voire de la pluie, indiquant une rétention de ces éléments par la structure.

 

Des conditions favorables à la rétention de polluants...

La structure permet une filtration des polluants en phase particulaire. En outre, la présence de matière organique et d'un pH élevé est très favorable à la rétention des ions. Les conditions sont donc réunies pour retenir les métaux et nutriments apportés par la pluie, expliquant ainsi les capacités de rétentions souvent observées pour le plomb, le cuivre, le cadmium ou encore les composés azotés. 

 

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