Pollution sonore : le végétal peut l’atténuer

Gwenaël GuillaumeBenoît Gauvreau

Pour déterminer l’impact des revêtements végétaux sur l'environnement sonore, une étude, dans le cadre de VegDUD*, a été menée par l’Ifsttar* dans une rue « canyon ».

 

Mesures in-situ des propriétés absorbantes (impédance acoustique) d'une façade végétalisée - © Ifsttar

Mesures in-situ des propriétés absorbantes (impédance acoustique) d'une façade végétalisée - © Ifsttar

 

Les nuisances sonores en milieu urbain sont d'origine multiple : transports terrestres et aériens, activités humaines, etc. Leur perception dépend de nombreux facteurs, comme par exemple la nature de la source, l’heure du jour (ou de la nuit…) ou encore le "vécu sonore" (i.e. le ressenti) de chaque citoyen. L’influence de la végétation sur la propagation du son est délicate à modéliser en milieu urbain. On considère qu’elle joue un double rôle : principalement un rôle d'absorption du son par le substrat, et, dans une moindre mesure, un rôle de diffusion du son par le feuillage. A cela peuvent parfois s'ajouter les effets (indirects) des champs de vent et température sur la propagation du son. En effet, ces champs micrométéorologiques (i.e. à l'échelle de la rue, du quartier ou de la ville), qui dépendent fortement de la proportion végétal/minéral, influent sensiblement sur la propagation du son.

 

Le rôle du substrat

Ainsi, le substrat atténue davantage le son qu’une surface minérale. Cette atténuation est d’autant plus importante que le substrat est poreux, que le son est haute fréquence (i.e. "aigu") et qu'il subit de multiples  réflexions dans la rue. L’expérimentation s’est d'abord orientée vers la caractérisation des propriétés acoustiques de tels revêtements végétaux ...

 

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