Poitou-Charentes : le jardin du Prieuré de Laverré à Aslonnes (Vienne)

Stéphanie Bérusseau

Libres ou dessinés, sauvages ou ordonnés, d’ombre ou de lumière, les jardins du prieuré de Laverré, labellisé « Jardin Remarquable » en 2004, offrent des ambiances différentes au charme toujours renouvelé.
Le potager en carrés présentant des légumes anciens © DRAC – SB

Dans un souci de simplicité et d’esthétisme, les végétaux sont plantés, déplacés et bichonnés par Jeanne Bernard, maîtresse des lieux. Henri Bernard, lui, apporte sa touche d’artiste en créant et entretenant des structures (plessis, bordures,…) et en intégrant quelques-unes de ses sculptures dans ces toiles végétales. Collections diverses, plantes de nos grand-mères, légumes anciens, fleurs sauvages sont toutes les bienvenues dans ce jardin où la rigueur s’oppose à un délicieux fouillis savamment pensé.

Une allée à la végétation exubérante © Henri Bernard

À l’avant de la bâtisse, le jardin structuré par des allées bordées de pavés et ponctuées de boules de buis, est animé par des plantes venues s’installer spontanément le long des murs au fils des ans. Après avoir contourné la chapelle par une allée à la végétation exubérante, l’arrière du prieuré se découvre dans un écrin de végétation formant une palette de couleurs aux teintes harmonieuses. De l’autre côté des douves, un jardin de plessis et de petits buis accueillent des plantes aromatiques et médicinales ainsi qu’une collection de fougères, d’hellébores, d’euphorbes, de pavots et de clématites qui partent à l’assaut des arbres. De l’autre côté du ruisseau, le potager en carrés présente des légumes anciens et une collection de chardons. Les cornichons sauteurs surprennent petits et grands dans ce lieu enchanteur.

À l’avant de la bâtisse, le jardin structuré par des allées bordées de pavés © Henri Bernard

Le calme revient aussitôt en pénétrant dans la roseraie, dédale de couleurs aux senteurs multiples. Ici les structures disparaissent sous un enchevêtrement de rosiers anciens ou très rares, isolant momentanément le promeneur du reste du jardin. Un peu plus loin, une allée bordée de deux rangs de vignes centenaires ponctuées de pieds de lavande nous invite à retraverser le ruisseau. Après avoir franchi une épaisse voûte de buis à l’odeur caractéristique, le dernier jardin, de style Renaissance, se découvre dans toute la sobriété de ses lignes épurées pour un pur moment de bonheur propice à la méditation.

Le chemin du retour se fera à l’ombre des tilleuls, le long des douves, ponctué de touches roses et blanches à la saison des cyclamens.

La roseraie, dédale de couleurs aux senteurs multiples © DRAC – SB

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