Vers quel climat et quels impacts pour la production végétale ?

Bernard Seguin

Si les travaux précurseurs de la dernière partie du XXe siècle sur le changement climatique paraissaient encore relever de la science-fiction, les grandes lignes des projections ont été confirmées par le grand nombre de travaux plus récents dont on peut suivre l’évolution dans les rapports successifs du GIEC[1].

 

Carte de l’évolution des températures en surface observée entre 1901 et 2012 - © GIEC - http://www.climatechange2013.org/images/report/WG1AR5_SPM_brochure_fr.pdf

Carte de l’évolution des températures en surface observée entre 1901 et 2012 - © GIEC

 

La publication du 4e rapport au cours de l’année 2007, couronnée par l’attribution du prix Nobel de la paix en partage avec Al Gore, a renforcé la crédibilité scientifique et sociétale de la réalité du phénomène du changement climatique. La sortie du 5e rapport à partir de l’automne 2013, avec un étalement de quelques mois entre les trois groupes de travail, n’a pas fondamentalement changé la donne. Les grandes lignes vont dans le sens d’une confirmation des principales tendances : en particulier, les projections climatiques avec les nouveaux scénarios décrivant l’évolution des concentrations en gaz à effet de serre s’avèrent proches de celles obtenues auparavant, avec les scénarios issus du SRES (Special Report on Emission Scenarios).
La confrontation des scénarios climatiques pour le XXIe  siècle et des observations récentes permet maintenant, avec de plus en plus de certitude, d’attribuer les changements observés à l’accroissement de l’effet de serre par l’action anthropique, au-delà des facteurs naturels. Le réchauffement du système climatique est sans équivoque. Beaucoup de changements observés sont sans précédent depuis des décennies, voire des millénaires.

 

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[1] Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, créé en 1988