Smartjardin : La technologie au service de l’apprentissage dans les jardins de plantes médicinales et toxiques

Afin d’offrir un accès aisé aux connaissances et de l’autonomie aux visiteurs des jardins des facultés de pharmacie, l’application Smartjardin leur propose des fiches accessibles à partir de QR Codes scannés en direct, face à la plante.

Parmi les facultés de pharmacie, certaines possèdent encore, ou de nouveau, des jardins thématiques destinés à la formation des étudiants. C’est le cas par exemple d’Angers, Grenoble, Lille, Lyon, Paris ou Toulouse. Ouverts toute l’année aux étudiants, et sur demande à l’ensemble du public, ces jardins permettent de découvrir principalement les plantes d’intérêt médicinales, cosmétiques et toxiques.

Parfois accompagnés lors de visites guidées ou de séances de travaux pratiques, mais le plus souvent autonomes, les usagers de ces jardins souhaitent bénéficier de documents pouvant faciliter leur apprentissage ou satisfaire leur curiosité. C’est dans ce contexte qu’est né le projet Smartjardin, une application web mobile dont les pages sont accessibles par le simple scan d’un QR Code placé sur les étiquettes des plantes des jardins équipés.

Les propositions de Smartjardin

Smartjardin est un projet interuniversitaire lauréat de deux appels d’offres, financé par l’Université numérique en santé et sport (UNF3S devenu UNESS.fr). Cette application propose une banque de données de fiches de plantes dont le format est adapté à la lecture sur dispositif mobile (smartphone, tablette).

Les fiches ont été rédigées et illustrées par des enseignants et des étudiants des facultés de pharmacie. Il en existe actuellement 174 dédiées aux plantes médicinales et toxiques de France (quelques plantes exotiques ont fait leur apparition).

Chaque fiche présente de manière concise et illustrée les principaux caractères morphologiques de la plante, sa répartition et son biotope.

La rubrique « Tout savoir » permet d’accéder aux propriétés médicinales, toxiques et autres usages.

La liste des fiches, mise à jour automatiquement dès la publication de nouvelles contributions, est disponible sur le site de présentation du projet (https://smartjardin.univ-rouen.fr).

Un des objectifs de Smartjardin est de permettre au visiteur d’accéder simplement à des données supplémentaires lorsqu’il se trouve devant la plante ou son étiquette.

Les informaticiens du projet ont préconisé l’utilisation de QR Codes, code-barres à deux dimensions, pouvant contenir l’adresse internet (URL de chaque fiche). Les QR Codes sont placés directement sur l’étiquette ou à proximité de celle-ci, comme au jardin Jean-Marie Pelt du Grand Nancy (page précédente).

Pour accéder aux fiches, il suffit de se connecter à Internet et de flasher le code à l’aide de l’appareil photo de son dispositif mobile (pour les plus récents) ou après l’installation d’une application de lecture de code-barres.

À ce jour, dix jardins botaniques ont mis en place les QR Codes et sont devenus des smartjardins. D’abord lancé dans les jardins thématiques des facultés de pharmacie de Paris (2012), Angers (2013), Grenoble, Lille et Lyon (2014) ainsi que Toulouse (2015), Smartjardin a conquis des jardins botaniques ouverts au public des villes de Villers-lès-Nancy (Jardin Jean-Marie Pelt, 2016), Dijon (Jardin de l’Arquebuse, 2017), Rouen (Jardin du musée Flaubert et d’Histoire de la médecine, 2017) et Bruxelles (Jardin Jean Massart, 2017).

Un projet collaboratif

Smartjardin est aussi un projet collaboratif de sciences participatives, car tout le monde peut devenir contributeur et accéder à l’interface de saisie des textes et illustrations pour créer de nouvelles fiches dont la publication est modérée par une équipe d’universitaires. Il suffit pour cela d’en faire la demande en suivant le lien fourni sur le site de présentation du projet.

Pour les responsables de jardin ou les particuliers, la mise en place des QR Codes est libre et facilitée par leur génération directe à partir du site. Des étiquettes munies de QR codes sont alors directement imprimables. Les fiches de plante sont ainsi mises gracieusement à disposition et partageables, sous réserve d’en citer la source.

De retour chez lui, l’étudiant ou l’amoureux des plantes voudra peut-être revoir certaines fiches. Dans ce cas, attention : l’application n’est pas téléchargeable. Les fiches restent sur un serveur distant, il faut donc penser à les ajouter dans les favoris de son navigateur internet au fur et à mesure de leur consultation pour les retrouver plus tard.

Il existe une autre application conçue par l’équipe de Smartjardin permettant de retrouver ces fiches de plantes médicinales en visitant un des jardins botaniques virtuels : (https://jbv.univ-rouen.fr), mais ceci est une autre histoire… Si Smartjardin vous intéresse, n’hésitez pas à nous contacter !

Élizabeth Chosson
Responsable du projet Smartjardin, enseignant-chercheur, département Pharmacie, UFR Santé, Université de Rouen-Normandie

 

Pour aller plus loin

smartjardin@univ-rouen.fr
https://smartjardin.univ-rouen.fr