Les poacées : Dans les bouquets

Qu’elles soient récoltées en pleine nature ou cultivées dans nos jardins, de nombreuses poacées peuvent être utilisées dans les compositions florales. Au premier abord, par leur aspect charmant, elles trouvent leur place dans les bouquets champêtres et romantiques. Néanmoins certaines d’entre elles, utilisées par espèces et regroupées en masse, peuvent s’intégrer dans des compositions de style moderne et structurées.

Décoration murale réalisée en blé - Création Ecole des Fleurs © B. Lamberti
Décoration murale réalisée en blé – Création Ecole des Fleurs © B. Lamberti

 

 

 

Parmi les poacées aux inflorescences intéressantes, à cultiver comme plantes vivaces, on recense plusieurs espèces et cultivars : Bouteloua, Briza, Calamagrostis, Cortaderia, Deschampsia, Eragrostis, Eustachys, Melica, Miscanthus, Molinia, Panicum, Pennisetum, Stipa.

Parmi quelques espèces annuelles, avec multiplication par semis, on peut citer: Avena, Briza media (variété haute), Briza minor (courte), Bromus, Cecale, Hordeum, Lagurus, Panicum capillare.

Comment les agencer et les intégrer à des compositions florales ?

Pour des bouquets de fleurs fraîches

En bouquets de fleurs fraîches, on prendra soin d’ôter impérativement toutes les feuilles qui trempent dans l’eau. Mais, comme bien souvent les plus hautes s’affaissent ou se fripent, il est préférable de les enlever aussi. Attention, pour le Panicum capillare (millet capillaire), il est nécessaire de conserver deux ou trois centimètres de la feuille engainante située au niveau de la panicule souple, sinon celle-ci s’effondre. Les poacées possédant des tiges creuses sont plus sensibles à la pourriture, il est conseillé de remplir le vase au minimum.

Séchage des inflorescences des poacées

Parmi les 3 500 espèces de poacées qui existent dans le monde, quelques-unes seulement conviennent pour être séchées. Les inflorescences, qui varient entre genres, espèces et cultivars, leur différence de taille, leur forme, leur densité et leur structure  graphique sont des atouts dans le choix approprié pour des bouquets de styles divers. Il convient de les cueillir par temps sec, une fois la rosée évaporée. En règle générale, on les prélèvera avant que les épillets soient mûrs. Par exemple, il faut ramasser le blé pendant la période intermédiaire où sa coloration passe du vert au jaune. Si la récolte est effectuée plus tardivement, les épillets tomberont en cours de séchage. Rapidement après cueillette, les tiges sont débarrassées de leur feuillage superflu, voire totalement puisque, dans de nombreux cas, elles sont vouées à se friper totalement.

Elles sont regroupées en petites bottes et liées, de préférence avec un élastique. Leur diamètre se rétractant en cours de séchage, cela évite leur glissement et leur chute au sol, une fois suspendues la tête vers le bas. Elles sont placées dans un local sec et aéré. Si l’on dispose de place, il est possible de sécher celles en épis, en les étalant écartées, bien à plat. Le temps de séchage est variable suivant l’épaisseur et la densité des inflorescences et dure, en moyenne, de huit à vingt jours.

Bruno Lamberti
Président de la section Art floral de la SNHF