Les palmiers en alignement sur la Côte d'Azur, un aperçu historique

Alain Durnerin

Depuis une vingtaine d'années, le palmier, ce Prince du règne végétal selon l'expression de Carl von Linné, reprend le devant de la scène après une longue période de quasi oubli. Les menaces qui pèsent sur les Phoenix de la célèbre Promenade des Anglais à Nice, dues à l'arrivée d'un papillon et d'un coléoptère, font redécouvrir la beauté de cet aménagement issu de la botanique, de l'horticulture et de l'art des jardins.

 

Nice réputée pour ses palmiers, ici au parc Phoenix - © Nice Tourisme

Nice réputée pour ses palmiers, ici au parc Phoenix - © Nice Tourisme

 

L’utilisation du palmier en alignement dans les parcs publics et privés apparaît entre 1867 et 1878. Le paysagiste Édouard André dans son :Traité général de la composition des parcs et jardins de 1879, écrit: « Les palmiers dans la région du Midi, fourniraient quelques espèces capables de former des plantations d'alignement. Le dattier (Phoenix dactylifera) est déjà représenté à Nice et surtout à Hyères, par de beaux exemplaires adultes. On en a planté plusieurs boulevards, qui seront d'une rare beauté avant peu d'années. Les chamérops de Chine (Chamaerops Fortunei), le corypha d'Australie (Corypha australis) et peut être d'autres espèces prospéreraient également ».

 

Récoltes de médailles

Édouard André, rédacteur en chef de la revue belge L'iIllustration horticole dirigée par Jean Jules Linden, y publie une lettre reçue de Charles Naudin, directeur en 1878 du Laboratoire d'enseignement supérieur de la Villa Thuret au Cap d'Antibes : « A M. Éd. André : Je fais toutes sortes d'essais et d'expériences dans mon jardin qui n'est à vrai dire qu'un laboratoire de botanique et de physiologie végétale


 

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