Les oiseaux en France, une richesse à protéger

Bernard Deceuninck

À ce jour, l'inventaire complet des oiseaux de France métropolitaine compte un peu plus de 570 espèces sauvages. Si les espèces d’oiseaux communs ont tendance à baisser, les oiseaux rares augmentent. Toute cette richesse avifaunistique est à protéger. La loi de protection de la nature de 1976, la création d’espaces protégés jouent un rôle important dans cette protection. Mais c’est aussi de la responsabilité de gestionnaire des jardins tant publics que particuliers.

 

Fauvette à tête noire - © N. Issa

Fauvette à tête noire - © N. Issa

 

Si la France accueille autant d’espèces d’oiseaux, c’est principalement pour deux raisons, toutes deux liées à sa situation géographique. Elle est tout d’abord localisée sur le couloir de migration entre l’Europe et l’Afrique de l’ouest, drainant un grand nombre de migrateurs qui franchiront les Pyrénées et finiront par rejoindre l’Afrique au détroit de Gibraltar. Notre pays se situe à la croisée de différents grands ensembles biogéographiques, abritant des habitats et des climats variés, que l’on nomme atlantiques, continentaux, méditerranéens et alpins. S’y croisent donc des communautés d’oiseaux qui aiment le chaud, le frais, le vent, la pluie ou la sécheresse. La diversité d’usages des sols permet d’accueillir des espèces généralistes (c’est-à-dire à l’aise dans tous les types d’habitats) et des espèces spécialistes des milieux cultivés, forestiers, urbains, ou encore des millions d’oiseaux d’eau en hiver, quand les plans d’eau gèlent plus au nord. Avec ses façades atlantique et méditerranéenne, la France abrite de nombreux oiseaux marins, qui viennent à terre pour se reproduire mais passent presque tout leur temps en mer, au large. C’est le cas des puffins qui nichent sur les îles de Marseille et en Corse, ou des pingouins et des guillemots qui nichent en Bretagne. Sans parler du Macareux moine, symbole choisi par la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) pour illustrer son combat pour ces chers volatiles – il n’en reste que quelques rares couples en Bretagne où le réchauffement climatique pourrait bien les faire disparaître.

 

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