Georges Delbard, le fondateur d’une dynastie

Jean-François Coffin

Qui ne connait pas « Delbard » ! Ce nom évoque pour les uns avant tout la rose, pour d’autres, les fruits mais aussi les jardineries ou les jardins. Derrière ce nom de famille se cache un homme remarquable, Georges, qui a fondé l’entreprise. Une multitude d’événements se sont succédés pour arriver aujourd’hui à une réputation mondiale. Petits morceaux choisis de la chronologie de l’entreprise*…

 

L’équipe d’arrachage photographiée à Malicorne dans les années 50 - © JF. Coffin

L’équipe d’arrachage photographiée à Malicorne dans les années 50 - © JF. Coffin

 

La « saga » Delbard commence dans la première moitié du XXe siècle. « Mes grands parents cultivaient une ferme de 12 ha à Malicorne, dans l’Allier. Mon grand-père avait été bien abîmé par la guerre. Ma grand-mère devait alors s’occuper de la ferme, traire les vaches, élever ses enfants dont mon père, Georges », témoigne Henri son fils cadet. Le jeune Georges a montré très tôt son engouement pour l’horticulture. Le certificat d’études en poche, il intègre les forges de Commentry comme employé de bureau. En rentrant du travail, le soir, il s’adonne à sa passion dans le jardin de ses parents. Puis il décide de « monter » à Paris. Grâce au sénateur du coin, il trouve une place chez Truffaut en 1929. « C’est là qu’il a appris beaucoup de choses en horticulture mais aussi en marketing et en communication, termes peu à la mode à l’époque », explique Henri Delbard. Le patron, Georges Truffaut, décède et Georges Delbard finit par quitter l’entreprise en 1935 pour des raisons d’incompatibilités d’humeurs avec le nouveau chef. C’est le point de départ de l’entreprise : il se met à vendre des végétaux à la sauvette quai de la Mégisserie, puis y ouvre boutique la même année. La participation à d’importants évènements horticoles lui fait obtenir une grande notoriété. Il devient vite membre de la SNHF où il a été administrateur pendant 50 ans, avec un record de longévité comme président ! Le premier catalogue de vente par correspondance paraît en 1937 en même temps que s’ouvrent d’autres magasins et, en 1942, Georges décide de devenir un producteur à part entière en plantant ses arbres fruitiers à Malicorne.

 

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Jardins de France 629. mai-juin 2014