Françoise Piquet-Vadon : Quarante ans de peinture botaniste

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Réputée pour la qualité de ses peintures botaniques, Françoise Piquet-Vadon fête ses quarante ans de carrière. L’occasion de brosser le portrait de cette artiste de talent à laquelle le monde horticole doit beaucoup.

« J’ai suivi un chemin auquel je ne m’attendais pas », avoue d’emblée Françoise Piquet-Vadon (1*) quand on lui demande d’où vient le métier qu’elle pratique aujourd’hui. « Je suis une “peintre botaniste”, préciset-elle. Mon travail consiste à représenter tous les végétaux et même les champignons, de manière la plus précise possible. » Le mot botaniste fait référence à une notion scientifique. Il faut être très observateur et respecter ce que l’on voit. « On n’a pas le droit à la fantaisie, alors qu’un peintre des fleurs peut interpréter, voire imaginer. »

Des laques indiennes à l’aquarelle

« Mon travail consiste à représenter tous les végétaux et même les champignons, de manière la plus précise possible », explique Françoise Piquet-Vadon © Estelle Piquet

Dès le berceau, Françoise Piquet-Vadon est entourée par la peinture. « Mon grand-père était peintre en lettres, destinées aux décors des vitrines. Mon père était aussi peintre amateur d’un certain niveau. Mes parents se sont vite aperçus de l’intérêt que je portais au dessin et à la peinture. » Françoise Piquet-Vadon suit alors des cours de peinture dès l’âge de six ans aux « Mains Enchantées ».

Elle expose sa première œuvre à huit ans ! Après le bac, elle poursuit ses études pendant trois ans dans l’école privée d’arts appliqués Torrijos, à Lyon, option architecture intérieure. « J’étais plus attirée par l’enseignement artistique que par celui, technique, de la plomberie ou de l’électricité… » Elle termine ses études fin juin 1979 et, dès novembre, elle expose ses premières créations sur le tout nouveau Marché de la Création de Lyon.

Elle vend des laques indiennes et des peintures sur soie, techniques apprises avec un professeur spécialisé, « mais ce n’était, à l’époque, pas encore la mode ». Bon an, mal an, ne pouvant pas vivre seulement de son art, elle fait des petits boulots, tout en vendant ses œuvres et en se mettant à l’aquarelle.

Des planches séduisantes

En 1986, une opportunité s’offre à elle au travers d’une petite annonce émanant d’un atelier de faïencerie recherchant une personne pour décorer les objets. Elle postule et se voit recrutée. Puis elle crée, en 1987, son propre atelier. Elle passe ensuite à la porcelaine. « La faïence est, hélas, associée à la vaisselle, la porcelaine est plus noble… »

Pour préparer les motifs, elle réalise de petites études à l’aquarelle sur papier, qu’elle transpose sur les faïences. « Des clients, séduits par les études que je réalisais, voulaient me les acheter. » D’où l’idée de peindre des planches originales en dehors de celles destinées aux faïences…

Une première récompense la distingue, « fruit du hasard », dit-elle. À la suite de la lecture d’un article paru dans la revue de la Chambre des métiers du Rhône, elle se présente en 1989 au concours « Un des Meilleurs Ouvriers de France » en faïencerie décor de grand feu, qu’elle réussit. Puis en 1994, elle concourt en décor sur porcelaine et obtient un deuxième titre. Elle gagnera bien d’autres récompenses au cours de sa carrière. Depuis 2004, Françoise Piquet-Vadon réalise exclusivement des peintures botaniques et en a fait sa spécialité, tout en abandonnant ses autres activités.

Des clients prestigieux

Le talent de Françoise Piquet-Vadon l’a conduite à travailler aujourd’hui pour des collectionneurs. C’est le cas du docteur Jean-Patrick Agier, passionné de Tropaeolum (capucines) d’Amérique du Sud. Sa collection, entreprise en partenariat avec le Jardin botanique de Lyon, est labellisée Collection Agréée CCVS. « Chaque fois qu’une nouvelle variété est introduite, j’en réalise une planche. » À la demande de Bénédicte de Foucaud, elle participe à un « florilège », où plusieurs artistes sont chargés de réaliser des planches pour le Conservatoire de la Pivoine du château de Sourches (Sarthe) (2*).

La célèbre maison Deyrolle emploie ses talents, tout comme les éditions Édisud pour décorer leurs agendas.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_media_grid element_width= »6″ item= »masonryGrid_BlurOut » grid_id= »vc_gid:1583398737881-da0fd983e6fba9bf73d0e42010e10b5d-0″ include= »17317,17316″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

Un peu anarchiste

Très prise par son travail, Françoise Piquet-Vadon expose en France et à l’étranger, mais peu souvent. Une proposition du côté d’une galerie à Bruxelles la tente, « car cette ville est très sensible à l’art ». Elle a fait partie, pendant quelques années, de la Société française d’illustration botanique qu’elle a quittée car cela était plus un frein qu’une ouverture. « Je suis un peu anarchiste, un peu électron libre. J’ai du mal à m’insérer dans un groupe structuré. J’aime trop la liberté ! » Elle agit par impulsion : « Si cela me plaît, j’y vais. » Elle aime également transmettre son art, mais enseigner exige des dates et horaires fixes peu conciliables avec sa manière de travailler pour ses nombreuses commandes. Cela pourrait s’envisager avec un « disciple » à former, qui suive son travail, « qui sache [la] comprendre ».

Des maîtres admirés

Parmi les artistes qui l’ont influencée, Françoise cite spontanément Nicolas Robert, peintre naturaliste du XVIIe siècle, ou Pierre-Joseph Redouté, célèbre peintre du XIXe siècle, notamment pour ses aquarelles de fleurs. Mais aussi des artistes contemporains, comme la peintre botaniste anglaise Annie Patterson « dont le rendu paraît bien différent du mien ! » « Je les admire non pas pour les copier mais pour la qualité de leur travail. » Car la peinture de Françoise Piquet-Vadon est très spécifique, facilement reconnaissable parmi les autres. « Certains trouvent un côté très joyeux à mon travail. » Elle prend un grand plaisir à peindre et son activité n’a rien de routinier. « C’est même une évasion. J’ai toujours envie de créer. Une fleur n’est jamais la même ! »

Quarante ans couronnés par un livre

La carrière de Françoise Piquet-Vadon a failli s’achever lors de la crise économique de 2008. « Les artistes sont les derniers à qui l’on fait appel dans ce genre de période. Mais je me suis accrochée. » Elle est donc toujours là, active dans sa peinture. Elle s’organise pour un grand évènement : l’anniversaire de ses quarante années de création artistique ! Pour l’occasion, elle prépare un ouvrage, un « beau livre d’art » mais en souscription, car elle n’a trouvé aucun éditeur pour financer ce projet.
On croise les doigts, elle mérite le succès !

 

Jean-François Coffin
Membre du comité de rédaction de Jardins de France

(1*) www.piquet-vadon.fr
(2*) www.chateaudesourches.com/conservatoire-de-la-pivoine[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_cta h2= »Pour les quarante années d’artiste de Françoise Piquet-Vadon, un beau livre d’art en souscription » h2_font_container= »color:%23aa0088″ h4_font_container= »color:%2384426f » shape= »round » color= »purple » use_custom_fonts_h2= »true » use_custom_fonts_h4= »true » css= ».vc_custom_1583336404048{background-color: #ffe0e0 !important;} »]À paraître au printemps 2020, Françoise Piquet-Vadon propose,
en souscription, un beau livre regroupant un choix de ses œuvres parmi les plus récentes : fleurs, fruits et légumes présentés par thèmes. L’ouvrage sera décliné en version simple ou en édition limitée numérotée.

Commande auprès de l’éditeur :
www.lelivredart.com/project/piquet-vadon[/vc_cta][/vc_column][/vc_row]