Être naturaliste dans la Normandie d’aujourd’hui

Alain Rongier

Engagé depuis quatre décennies dans l’observation et l’étude de la nature, l’auteur de ce numéro spécial de L’Argiope (bulletin trimestriel de l'association Manche-Nature) côtoie régulièrement d’autres personnes pratiquant le même type d’activité. Pour certaines, la spécialité pourra être les mousses, les orchidées, les laîches (Carex) ; pour d’autres, les centres d’intérêt seront les batraciens, les oiseaux, les escargots, les abeilles solitaires, les libellules, les chauves-souris ou les loutres. Bien entendu, les techniques d’études employées diffèreront, cependant toutes ces personnes sont bien ce que l’on nomme depuis des siècles « des naturalistes ».

 

Être naturaliste dans la Normandie d’aujourd’hui - © A. Rongier

Être naturaliste dans la Normandie d’aujourd’hui - © A. Rongier

Pour chacune, il s’agit d’une passion mettant en œuvre des compétences intellectuelles et pratiques, passion habillée d’une éthique et de convictions. Les naturalistes recherchent et identifient des espèces végétales et animales, puis établissent des inventaires et des cartographies à partir de leurs données de terrain et de celles de leurs collègues. Ce travail, car il s’agit assurément d’un travail bien qu’il soit effectué le plus souvent pendant leur temps de loisirs et avec leurs propres deniers, enrichit les connaissances relatives à la diversité des êtres vivants. Mais cette activité essentielle est paradoxalement inconnue de la plupart de nos concitoyens. Peu d’entre eux se rendent compte que l’identification correcte des espèces dans de nombreux groupes d’êtres vivants nécessite des années d’apprentissage et l’utilisation d’ouvrages ou articles très spécialisés. Très souvent l’amateur néophyte ne parviendra pas à identifier l’espèce...

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« mars-avril 2014»