Édito : Les ombellifères : À contempler et à déguster

Les Apiacées, bien connues sous leur ancien nom d’Ombellifères, font partie de notre vie quotidienne. Leur très grande diversité les destine à divers usages. D’abord dans nos assiettes et nos verres, entre légumes très courants, comme la carotte ou le céleri, ou moins connus ou moins appréciés à cause de leur goût, souvent très particulier, allant de l’anisé à des saveurs complexes comme celles du cerfeuil tubéreux.

Toutes remarquables, elles sont mentionnées dès le XIVe siècle avant notre ère. Outre leur utilisation comme aliments, de nombreuses espèces rentrent dans la pharmacopée traditionnelle avec des usages très divers. Dans la nature ou au jardin, elles nous offrent aussi le plaisir des sens avec des formes originales, structurantes, odoriférantes, tout en faisant également la joie d’un grand nombre d’insectes.

Toutefois, il faut savoir rester prudent en raison de différents aspects plus ou moins nocifs pour la santé des humains et des animaux, allant des allergies à l’empoisonnement. Socrate s’en souvient… Il est avéré que les Apiacées sont souvent d’une identification délicate. Il faut donc savoir se garder de nos envies de retour à la nature – considérant que tout ce qui en vient serait forcément bon pour nous –, de notre attrait pour les découvertes culinaires, tendance parfois associée à des bienfaits supposés des plantes. Certes, des logiciels performants d’identification par l’image existent, mais le poison peut se cacher dans un détail qui leur échappe, pour le malheur de notre santé.

François Villeneuve et Daniel Veschambre