Deux réformes importantes de la profession de paysagiste concepteur

[vc_row][vc_column][vc_column_text]En 2015 ont été décrites, dans Jardins de France, les sept formations supérieures, publiques et privées, de paysagiste en France (www.jardinsdefrance.org/les-formations-paysagistes-en-france). Depuis cette date, deux réformes de l’enseignement ont poursuivi la professionnalisation du métier de paysagiste concepteur.

En 2015 (décret n° 2014-1400, arrêtés du 9 janvier 2015), le diplôme d’État de paysagiste (DEP) remplace celui de DPLG (diplômé par le gouvernement) dans les trois écoles publiques de paysage (Bordeaux, Lille, Versailles) concernées. Les derniers diplômés de l’ancien système sont sortis en 2018.

Parallèlement, l’article 174 de la loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages crée le titre de « paysagiste concepteur » : « Seules peuvent utiliser le titre “paysagiste concepteur”, dans le cadre de leur exercice professionnel, les personnes titulaires d’un diplôme, délivré par un établissement de formation agréé dans des conditions fixées par voie réglementaire, sanctionnant une formation spécifique de caractère culturel, scientifique et technique à la conception paysagère. »

Autrement dit, les diplômés des cinq établissements publics délivrant un diplôme de paysagiste reconnu au niveau du master (Angers, Blois, Bordeaux, Lille et Versailles) obtiennent automatiquement, sur demande, l’autorisation de porter le titre de paysagiste concepteur.

Les autres diplômés doivent fournir un dossier à une commission du ministère de la Transition écologique chargée (jusqu’en septembre 2020 pour les diplômes européens) d’apprécier leurs compétences personnelles, au regard des capacités suivantes :

• à concevoir le paysage par une
démarche de projet de paysage ;
• à articuler des connaissances générales liées au paysage ;
• à élaborer un diagnostic des enjeux territoriaux ;
• à mettre en œuvre des médiations de situations paysagères ;
• à anticiper l’évolution des paysages ;
• à assumer une maîtrise d’œuvre opérationnelle et à travailler en équipe professionnelle pluridisciplinaire ;
• à assumer plusieurs situations professionnelles.

Cette importante réforme inscrit désormais la profession de paysagiste concepteur dans le groupe des professions réglementées, comme celles de médecin, avocat, architecte… En septembre 2019, le nombre de paysagistes concepteurs homologués par les voies indiquées était de 1 500.

 

Pierre Donadieu
Ingénieur horticole, professeur émérite en sciences du paysage à l’ENSP et membre de l’Académie d’Agriculture de France[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_cta h2= »Les jeunes diplômés témoignent » h2_font_container= »color:%23913a81″ use_custom_fonts_h2= »true » use_custom_fonts_h4= »true » css= ».vc_custom_1583839540364{background-color: #e2e2e2 !important;} »]« Très tôt, mes premiers coups de crayon m’ont permis d’exprimer mes pensées. Au fil du temps, mes capacités artistiques et techniques se sont affinées et je crée aujourd’hui des projets d’architecture paysagère, des lieux à vivre et à partager. C’est en 2016, à la sortie de l’ENSP, que j’ai choisi de devenir, en créant mon propre bureau d’études, paysagiste concepteur indépendant. Je travaille sur des projets aux échelles multiples, du toitterrasse au jardin, en passant par les parcs, en étroite collaboration avec mes confrères paysagistes, serruriers ou encore menuisiers. Avant l’ENSP, j’ai passé quatre ans au sein d’une école professionnelle agricole, puis trois ans au sein d’une école de design. Pour moi, ces formations ont été essentielles. La suite de mon parcours est encore à construire, mais ma motivation est quant à elle identique, voire supérieure au premier jour ! »

Maxime Arnoux, paysagiste concepteur

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