Catherine Muller et Valhor : La fierté d’être présidente

Voilà bientôt un an que Catherine Muller préside Valhor, l’Interprofession horticole.
Elle nous présente son parcours et ses ambitions pour ses nouvelles responsabilités, avec, notamment,
un programme stratégique soutenu par les familles professionnelles.

Catherine Muller
« Je ne suis pas issue du milieu horticole. J’ai appris le métier avec mon mari », précise Catherine Muller.
Diplômée de l’European Business School de Paris, elle a été la directrice générale de l’entreprise du paysage Thierry Muller SAS pendant vingt-cinq ans. Actuellement, elle en préside le conseil de surveillance. « Nous avons connu une belle croissance et effectué d’importants investissements, puis nous avons cédé la société à trois jeunes salariés », souligne-t-elle en ajoutant: « C’est le métier qui m’a adoptée. Jamais je n’aurais voulu changer de branche d’activité. »

De l’Unep à Valhor

Aujourd’hui, Catherine Muller a succédé à Mikaël Mercier à la présidence de Valhor, « l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage ».

Elle a été élue le 21 octobre 2021 pour trois ans, comme le prévoient les statuts. Si Catherine a été désignée à ce poste, c’est du fait de son expérience dans le milieu professionnel: « J’ai été présidente de l’Unep* pendant six ans après avoir été également présidente de la commission sociale et assuré d’autres responsabilités pour arriver au mandat suprême de cet organisme. »

 

À ce titre, elle siégeait au conseil d’administration de Valhor, auquel elle a participé activement. « J’ai ainsi pu faire valoir mon intérêt et mes compétences pour relever le challenge de ce mandat de présidente. »

Dans l’intervalle où elle n’était plus présidente de l’Unep, elle avait intégré le bureau de Valhor pour remplacer un départ. La présidence tournante des collèges de Valhor alterne tous les trois ans. En 2021, ce fut le tour du collège paysage. « L’Unep a alors présenté ma candidature. J’ai été élue à l’unanimité le 21 octobre et je suis très honorée de la confiance que m’ont accordée les dix présidents en place. »

Évolution dans la continuité

Catherine Muller souligne que son objectif prioritaire est la poursuite des travaux entrepris par son prédécesseur Mikaël Mercier. « Quand on travaille dans le collectif, on a une obligation de continuité. Il ne faut pas imposer des changements catégoriques. » Mais elle a aussi le souci d’une évolution d’envergure. Et de citer l’exemple de l’équipe de permanents qui évolue. « Elle était saturée. Lors du dernier CA, nous avons présenté un nouvel organigramme intégrant une augmentation du nombre de collaborateurs pour une meilleure qualité de services à nos adhérents, combinant rapidité et efficacité de réponse. »

Le caractère essentiel du végétal

Catherine Muller souligne la force de Valhor, sa capacité à réunir et à mobiliser dix organisations professionnelles de l’amont à l’aval de la filière du végétal et leur volonté de continuer à passer des accords. Plusieurs dossiers sont prioritaires, à commencer par le développement du côté innovation, la recherche et la réponse aux problèmes scientifiques. « Nous sommes déjà impliqués dans ces sujets mais il reste à les développer, notamment face aux nouvelles maladies et parasites qui menacent les végétaux. C’est le volet scientifique de notre interprofession. » Autre exemple : les cinq cents millions annoncés mi-juin par le gouvernement pour la renaturation des villes (cf. encadré). « Un sujet tombé d’un coup, qui vient s’inscrire dans tout ce que nous avons prescrit avec Cité Verte ! Il faut donc être proactif pour que les professionnels s’en emparent. » L’occasion de rappeler le caractère essentiel du végétal qui s’est confirmé avec la période Covid.

LES CINQ AXES STRATÉGIQUES DE VALHOR

À l’horizon 2024, Valhor s’engage sur cinq axes stratégiques :
• Assurer la notoriété et la reconnaissance de la filière et de l’activité des quelque 186 000 professionnels du végétal;
• Développer l’attractivité des métiers et susciter des vocations ;
• Replacer le végétal au cœur des territoires pour contribuer à améliorer la ville de demain;
• Anticiper les nouveaux comportements des consommateurs pour mieux les satisfaire;
• Poursuivre nos relations avec nos homologues européens.

CINQ CENTS MILLIONS D'EUROS POUR REMETTRE DE LA NATURE DANS LES VILLES

« Moins de goudron et plus d’arbres pour apporter de la fraîcheur et limiter les températures », a déclaré la Première ministre à l’occasion d’une communication en Conseil des ministres le 14 juin 2022. Pour y remédier, un programme de « renaturation des villes » va être lancé afin de permettre de constituer des canopées urbaines et de végétaliser certaines façades. Cinq cents millions d’euros y sont alloués. Valhor entend bien s’emparer de ce sujet avec les professionnels.
Plus de détails sur: https://www.gouvernement.fr/actualite/500-millions-deuros-pour-remettre-de-la-nature-dans-les-villes

Présidents des dix organisations
Les présidents des dix organisations professionnelles aux côtés de Catherine Muller, présidente de Valhor. De gauche à droite : Max Bauer (CR), Jean-Marc Lecourt (UFS), Henri Bava remplacé par Jean-Marc Bouillon (FFP), Benjamin Dejardin (JAF), Stéphane Frisson (Floralisa), Christophe Thibault (Felcoop), Catherine Muller (présidente de Valhor), Marie Levaux (Verdir), Laurent Bizot Unep), Rolland de Boissieu (FGFP) et Farell Legendre (FFAF). © S.Barthelemy

Une identité renforcée qui incarne « toutes les forces du végétal »

L’excellence des métiers, déjà en route, est également un axe prioritaire « mais avec un regard plus actuel et le souhait d’améliorer la réponse aux attentes des professionnels du végétal ». Tous ces éléments figurent dans les cinq axes stratégiques fixés à l’horizon 2024 (cf. encadré ci-contre). Il est à noter, également, la réflexion qui a été engagée avec les dix présidents des organisations professionnelles membres de Valhor pour redéfinir son positionnement et sa nouvelle identité : Val’hor devient Valhor, avec un nouveau logo et une nouvelle signature « Toutes les forces du végétal » dévoilés en avant-première aux professionnels le 8 juin, lors de Jardins, Jardin, évènement horticole au jardin des Tuileries à Paris. Le lancement et le déploiement de cette nouvelle identité, notamment au travers du nouveau site internet reflétant mieux les activités de Valhor, tant au niveau des professionnels que du grand public, s’est déroulé lors du Salon du Végétal à Angers. Autant d’actions de communication et de renforcement de l’identité de Valhor pour toujours mieux accompagner les professionnels du végétal.

« C’est en réunissant toutes les forces du végétal que nous pouvons mener à bien des projets structurants et relever les défis d’aujourd’hui et de demain », conclut Catherine Muller. Et d’ajouter « Je ne veux jamais plus entendre “Qui est VALHOR et que fait VALHOR?”, c’est l’objectif qui me motive ». Pour, finalement, avouer « avoir beaucoup de plaisir à être la présidente de Valhor! »

VALHOR, L’INTERPROFESSION DE L’HORTICULTURE, DE LA FLEURISTERIE ET DU PAYSAGE

Valhor est l’interprofession française du végétal, rassemblant les dix organisations professionnelles de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. Depuis plus de quinze ans, elle représente la diversité et la richesse de ces métiers porteurs de sens. Sa mission: fédérer, écouter, accompagner et soutenir les professionnels du végétal, leur engagement social et responsable, en conciliant défis écologiques et économie durable.

Elle représente une filière économique de premier plan dans les territoires, avec 186 000 professionnels du végétal au sein de 52 000 entreprises qui réalisent 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires (données 2020-2021). www.valhor.fr

Val’hor devient VALHOR, démarche montrant sa capacité à mieux traduire l’agilité et à porter encore plus loin les convictions de la filière.

Jean-François Coffin
Journaliste et membre du comité de rédaction de Jardins de France

* Unep : Union nationale des entreprises du paysage

www.lesentreprisesdupaysage.fr