Préparer un potager « durable » pour le printemps

Jean-François Coffin

Si le potager vit au ralenti l’hiver, le jardinier a cependant de nombreuses tâches à accomplir en vue de la prochaine saison. Parmi ce travail, le choix des végétaux qu’il va planter à condition de bien se préparer à accueillir les plants, le tout dans un plus grand respect de l’environnement. Quelques pistes et réflexions proches de l’agriculture biologique…

 

Un beau potager peut être obtenu par des pratiques naturelles - © Les jardins du Gué

Un beau potager peut être obtenu par des pratiques naturelles - © Les jardins du Gué


Le potager serait-il en pleine révolution ? De nouvelles techniques se développent, en parallèle d’une certaine philosophie, chamboulant un peu les traditions ancestrales ou, parfois, les remettant au goût du jour. Il faut les prendre au sérieux mais avec discernement, dans un contexte de limitation des intrants chimiques, la loi prévoyant une diminution importante de l’usage de ces derniers.

 

Respecter le sol

La « permaculture », très à la mode et parfois regardée avec condescendance, voire mépris, mérite que l’on s’y intéresse de plus près. Un certain nombre de ses principes peuvent être suivis par les adeptes des pratiques classiques. Cette technique a pour base d’être au plus proche de la nature, dans un contexte où l’on parle de développement durable et où l’on rappelle l’importance la biodiversité.
Sans entrer dans les détails ni faire trop de prosélytisme, quelques éléments peuvent être pris en compte. Par exemple, on est souvent en admiration devant un potager bien entretenu, sans mauvaises herbes, avec une terre bien propre, bien émiettée. Bien labourer une terre entraîne une perturbation de la vie qui s’y trouve et qui lui est bénéfique : vers de terre, mycorhizes et de nombreux microorganismes dont on voit de plus en plus l’intérêt (cf. le colloque scientifique de la SNHF « Alliances au pays des racines »). Si vous ne partagez pas encore les pratiques de « non labour », protégez au moins votre sol nu par un paillage pour éviter son érosion. Il sera bénéfique en limitant la repousse des mauvaises herbes quand le réchauffement reviendra…

 

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Jardins de France 632. novembre-décembre 2014