Les Vilmorin et le Bon Jardinier

Daniel Lejeune

L’exemplaire le plus ancien du Bon Jardinier, sans qu’on puisse dire qu’il s’agit de la première édition, remonte à 1755. Il semble que Philippe-Victoire de Vilmorin ait contribué par des communications « personnelles » auprès de de Grâce, le rédacteur des années 1790.

Les éditions successives du Bon Jardinier (collection particulière) – © D.R.

En 1807, le Bon Jardinier est notamment distribué par Vilmorin-Andrieux, 30 quai de la mégisserie à Paris, ce qui montre l’implication de Philippe-André dans sa parution.

En 1821, le nom de Vilmorin apparaît en même temps que ceux de Noisette et de Pirolle pour la rédaction du Bon Jardinier.

En 1824, le Bon Jardinier, dédié à André Thoüin, est rédigé par Vilmorin et Noisette. Le libraire-éditeur est Audot qui précise « après la mort de de Launay, Féburier, Noisette et Vilmorin[1], agronomes distingués, se chargèrent d’intercaler chaque année les plantes nouvellement découvertes » ce qui deviendra une Revue horticole, rubrique des nouveautés.

En 1826, Poiteau et Philippe-André de Vilmorin dédicacent le Bon Jardinier à la duchesse de Berry. Ils rédigeront seuls les éditions successives jusqu’en 1843, s’adjoignant alors Neumann, Pépin et Louis Vilmorin[2].

Jusqu’au XXe siècle

Le nom de Vilmorin restera ensuite associé aux parutions successives de ce célèbre almanach jusqu’au XXe siècle. La bibliothèque de la SNHF en possède plusieurs volumes, donnés par les Vilmorin successifs, comme l’attestent les bulletins, journaux ou annales de la Société, ainsi que les comptes-rendus d’analyse effectués par divers administrateurs[3].

Les années 1824 et 1831 ont fait l’objet d’une traduction en langue allemande par Lippold et d’une adaptation par les frères Baumann, de Bollwiler « Taschenbuch der verstândigen Gärtner ».

En 1829, répondant à une diversification galopante des plantes cultivées et de la nécessité de les présenter ou de les décrire, paraît la Revue Horticole par les auteurs du Bon Jardinier, c’est-à-dire Poiteau et Vilmorin.

[1] Lorsque l’on voit apparaître Vilmorin sans prénom, il s’agit de Philippe-André. On précise ensuite Vilmorin et Louis Vilmorin par exemple

[2] Jusqu’à Louis, Les Vilmorin ne portent plus la particule. Nous la retrouverons avec Henri qui, de Henri Vilmorin, deviendra Henry de Vilmorin !

[3] Lippold en 1829, Débonnaire de Gif en 1830 et 1831, Bailly de Merlieux en 1836, l’abbé Berlèse en 1838, Neumann en 1841, etc.

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