Les stimulateurs de défense des plantes : le cas du pommier
Marie-Noëlle Brisset
Forcer la plante à déclencher des réponses immunitaires face à l’agression d’un champignon, d’une bactérie ou d’un insecte est le rôle d’une nouvelle génération d’intrants : les stimulateurs de défense des plantes ou SDP. Marie-Noëlle Brisset nous présente le cas sur pommier.
Le feu bactérien sur pommier : une maladie qui pourrait bénéficier des SPD - © DR
Une plante attaquée résiste si ses récepteurs perçoivent cette agression. Elle déclenche alors ses défenses, ou réponses immunitaires innées, constituées à la fois de barrières chimiques (composés à action antimicrobienne ou insecticide) et physiques (renforcement des parois cellulaires). Dans certains cas, l’agresseur (champignon, bactérie, insecte…) réussit à passer inaperçu et les mécanismes de défenses ne sont pas déclenchés : la plante est sensible et la maladie peut se développer. L’application de stimulateurs de défense des plantes (ou SDP) vise à compenser cette défaillance en forçant la plante à déclencher ses réponses immunitaires, soit directement après traitement (on parle de stimulateurs directs) soit seulement après une agression ultérieure (on parle de potentialisateurs).Ces produits constituent donc une nouvelle génération d’intrants pour la protection des cultures. Par rapport aux pesticides, ils présentent un désavantage certain - une efficacité partielle - mais de nombreux avantages...
JdF 628, mars-avril 2014