La Forêt des Landes de Gascogne, royaume du Pin maritime

Annabel Porté

Qui n'a jamais grimpé jusqu'au sommet de la Dune du Pilat ? Après avoir vaincu cette montagne de sable aride, la récompense est là : à l’ouest, à perte de vue, le bleu de l'océan, le bleu du ciel, parsemés de moutons blancs d'écume et de nuages. Et de l'autre côté, comme dans un miroir s'étend jusqu'à l'horizon un autre océan, de verdure : des milliers de pins que le vent anime d'une même houle que les flots. Vous surplombez la Forêt des Landes de Gascogne.


La forêt des Landes de Gascogne, vue de la Dune du Pilat (Gironde). Sous l’effet de forts vents, le sable avance vers la forêt : les pins sur la ligne de front meurent, mais la dune est fixée - © A. Porté

La forêt des Landes de Gascogne, vue de la Dune du Pilat (Gironde). Sous l’effet de forts vents, le sable avance vers la forêt : les pins sur la ligne de front meurent, mais la dune est fixée - © A. Porté


« Le génie de l'homme, qui partout ailleurs se signale si souvent par la destruction, annonce enfin dans ce lieu des vues bienfaisantes et conservatrices ; il cherche à créer sur ce sable aride de nouveaux êtres et d'immenses ressources pour la société. Comment ne pas se plaire au milieu des plantations de Brémontier, et ne pas faire des vœux pour le succès de cette belle entreprise ! » M. de Saint-Amans (Voyage agricole, botanique et pittoresque dans une partie des Landes de Lot et Garonne, et de celles de la Gironde. 1812)

 

Depuis combien de temps l'océan et le sable viennent s'échouer à ses pieds, grignoter patiemment, centimètre par centimètre, une brindille, une branche, un arbre ? Le paysage ici semble immuable, éternel. Et pourtant… il était une fois…
 

Un pays de Landes et de sable

Il y a plus de deux cents ans, au sommet de la même dune, face aux vents de la mer, rien ne résistait. Le sable avançait sur la terre au gré des rafales, jusqu'à gagner 40 mètres par an ! L'avancée des sables sur la côte n'était pas alors l'unique inquiétude des habitants. Sur les vastes plaines intérieures, ruisseaux et rivières évacuent trop lentement les pluies abondantes : le sol sableux s'engorge. Dans ces eaux stagnantes, moustiques et autres insectes pullulaient, apportant aux hommes les fièvres du paludisme : « La terre est saturée d’eau pendant tout l’hiver ; l’eau regorge jusqu’à la surface, et comme le sol est plat, ou à peu près, les Landes sont une mare impraticable jusqu’au retour du beau temps. L’été venu, autre histoire. Vous pensez bien qu’une telle masse d’eau croupie ne s’évapore pas sans empoisonner le pays. Nous récoltons ici toutes les variétés connues de la fièvre, exceptée la jaune. » (Ebout 1900)


Au début du XVIIIe siècle, l'homme entame l'amélioration de son milieu, en cherchant à stopper l'avancée permanente des dunes vers l'intérieur des terres. C’est finalement en 1787 que plusieurs procédés sont testés lors d’expériences entreprises à La Teste (Gironde) par un ingénieur des Ponts et Chaussées, Nicolas Brémontier. Il fut en quelque sorte le premier chercheur à travailler sur la Pinède landaise ! Sur le cordon dunaire du littoral, le piégeage du sable est fait par l'oyat, une plante aux longues racines, qui permet d'obtenir un tapis végétal bloquant la progression des grains de sable. Sur les dunes plus intérieures, la stabilisation définitive est assurée par un ensemencement de Pin maritime / ajonc / genêt. En 1864, les dunes sont ainsi fixées et terre et hommes, protégés du sable. En 1857, Napoléon III impose alors par la loi à l'ensemble des communes d’Aquitaine l'ensemencement en pins de leurs terrains, assurant ainsi le drainage et l’assainissement des marécages du plateau. De la pointe du Médoc aux méandres de l'Adour, de l'Océan aux berges de la Garonne, le massif des Landes de Gascogne est né. Actuellement, en Aquitaine, sur plus d'un million d'hectares de forêts de production (1 810 000 ha), 815 000 ha sont majoritairement constitués de futaies de Pin maritime (Inventaire Forestier National 2007-2011).


Vichy-Buste de Napoléon III  et Edmond About, Père Lachaise - © D. Lejeune

Buste de Napoléon III, Vichy. Edmond About, Père Lachaise

Napoléon III et les Pins !

C’est un aspect peu connu de la politique de Napoléon III, que celui de sa politique agricole. Celle-ci s’est traduite par l’acquisition de vastes domaines et par leur mise en valeur exemplaire, illustrant en cela les idées socialisantes qu’il avait développé en 1844 dans son fameux ouvrage « de l’extinction du paupérisme » (écrit au fort de Ham où il était détenu après la calamiteuse tentative de coup d’état de Boulogne).
Louis-Napoléon y rappelait qu'il y avait alors en France plus de 9 millions d'hectares de terres incultes et proposait de les mettre à la disposition de familles pauvres par le biais de fermes collectives. Sa première expérience « agronomique » remonte à 1848, alors qu’il s’employait à acquérir des terres en Sologne, racine des Beauharnais. Il jeta ainsi son dévolu sur les châteaux de La Grillière (1600 ha sur la commune de Vouzon) et de Lamotte-Beuvron (1820 ha). Outre une politique d’aide locale au développement, au culte et à l’éducation, il releva les fermes existantes et y fit tenter, outre d’importantes plantations de pins, diverses cultures, comme celle du riz ! Pour Napoléon III, la Sologne était une « colonie de l'intérieur » ! Les domaines solognots, d’ailleurs incomplètement payés par le Prince-président, furent incorporés en 1852 aux biens de la couronne à l’avènement de l’empire, comme l’atteste l’analyse de la liste civile de ce dernier1 . L’expérience ne fut malheureusement pas couronnée de succès et l’on songea même un moment à transformer l’exploitation agricole modèle en colonie pénitentiaire. Pour les Landes de Gascogne où Emile Pereire avait acheté dès 1853 de vastes domaines à boiser, Napoléon III fut à l'origine d’une autre vaste expérience : il acheta en 1857, à plusieurs communes, 7400 ha de landes incultes (les plus mauvaises qu'il pût trouver afin d’obtenir un exemple convainquant). Le domaine fut drainé et largement semé de pins2 . Neuf fermes furent construites, chacune investie de mission d’élevage et de productions végétales innovantes, allant jusqu'à une tentative de culture du coton. Vingt-six cottages pour les ouvriers agricoles et des maisons d'artisans furent construits dans un nouveau village érigé en commune et qui prit en 1863 le nom de Solférino en commémoration de la victoire française en terre italienne. Napoléon III s'intéressa enfin à la Champagne « pouilleuse » où il fit en 1857 louer à la périphérie du camp militaire de Châlons, 1700 ha au ministère de la Guerre. Il y fonda huit fermes où il fit expérimenter de nouveaux matériels agricoles apparus en Angleterre et aux Etats-Unis dans les années 1830-1840 (faucheuse Mac Cormick, batteuse de Meikle...). Ce fut sa plus belle réussite, économiquement parfaitement viable. Enfin, comment aborder cette passionnante époque de notre histoire rurale, trop occultée par l’enseignement de la IIIe République, sans évoquer un écrivain aujourd’hui bien oublié ? Edmond About3 , l’auteur du best-seller de la littérature enfantine « L’homme à l’oreille cassée », a composé en 1858 un roman « Maître Pierre », dont l’action s’inspire précisément du boisement des landes de Gascogne.


[1] Catherine Granger : L’empereur et les arts, la liste civile de Napoléon III, Mémoires et documents de l’école des Chartes, 2005.

[2] Inauguration relatée dans le Moniteur Universel du 29 août 1857.

[3] Edmond About (1828-1885), bonapartiste rallié à la République de Thiers, fut rédacteur en chef du journal le XIXe siècle.

 

Daniel Lejeune

 

Un pays de Pin et de bois

Originaire du Sud de l’Europe et du Nord de l’Afrique, il était déjà présent naturellement en France, et notamment en Gironde – Landes – Corse – Alpes maritimes bien avant ce programme d’envergure de plantations : sa présence est déjà notée aux alentours de 1650 sur les buttes au milieu des marécages (cartes de Cassini). Ce conifère avait alors été choisi lors des reboisements du XIXe siècle car malgré les vents dominants de la mer, la pauvreté de ce sol sableux, détrempé en hiver mais desséché en été, le pin maritime pousse vite et bien. A 45 ans, il peut atteindre 30 m de hauteur et 40 cm de diamètre.

Encore appelé Pin des Landes, Pin de Bordeaux, Pinastre, Pin de Corte, son nom botanique Pinus pinaster Aït. signifie Pin sauvage ou Pin qui voudrait ressembler à un Pin !! On le reconnaît à son tronc flexueux à la base, couvert d'une écorce brun-rougeâtre épaisse et crevassée. L'ensemble des branches, regroupées en verticilles annuels (une couronne par an, en général), constitue un houppier peu compact qui s'étale lorsque l'arbre vieillit. Les cônes ou pignes sont très reconnaissables : de taille impressionnante, jusqu'à 20 cm de long, brun rouge, ils contiennent les graines ailées. Ses aiguilles, vert-gris à vert foncé, rigides et pointues sont regroupées par paires. Chaque année, une cohorte d’aiguille est mise en place, qui restera en place environ trois ans. Les nouvelles aiguilles s’allongent entre fin mars et début juillet pour atteindre, certaines années, des longueurs de plus de 20 cm (12 à 22 cm). Un petit jeu amusant lié à la phénologie du développement des aiguilles de Pin maritime : quel est le rapport entre la longueur des aiguilles de l’année et la qualité des millésimes des Vins de Bordeaux ? Un indice : c’est une histoire d’eau…

 

Gemmage de Pin maritime (Madrid, Espagne, 2009). Le pin écorcé « saigne » et sa résine s'écoule jusque dans un pot en terre cuite - © A. Porté

Installée dans un but de protection contre les dunes de sables puis pour assainir la lande marécageuse, la Forêt des Landes est vite devenue un enjeu économique. Du règne de Napoléon III au début du XXe siècle, le gemmage est l'activité principale. Il consistait à récolter la résine en saignant les pins. Celle-ci était alors indispensable pour calfater les navires en bois et entretenir les cordages. Les chandelles à base de résine remplacèrent les torches fumeuses. La térébenthine, qui en est extraite, servait de matière première à la fabrication de plusieurs produits chimiques (peinture, vernis, etc.). Le vingtième siècle voit un tournant dans la Forêt des Landes de Gascogne, avec l'abandon de la ressource gemme pour la ressource bois, et actuellement en France, il ne reste pratiquement plus de cet usage que les Pins bouteilles (Forêt Usagère de La Teste, Gironde). En 1922, l'utilisation du Pin comme poteaux de soutènement dans les mines de charbon française et anglaise atteint son apogée. Dans les années vingt, les premières cheminées se dressent entre les arbres : les Papeteries de Gascogne sont créées à Mimizan (1923), suivies de près par la Cellulose du Pin à Facture (1924). Après 1950, la chute de l'activité minière entraîne le déclin irréversible de l’utilisation en poteau et ce débouché ne correspond plus aujourd'hui qu'à 0,5% de la production de bois de Pin maritime. En 2011, le bois de trituration (papier, carton) correspond environ à 52 % du volume de bois produit. Cette activité permet d'utiliser les jeunes arbres coupés en éclaircie, ainsi que les déchets issus des scieries. Les plus beaux arbres sont destinés à des usages nobles (bois d'œuvre). Ils deviendront emballages ou palettes de stockage, parquets, lambris et moulures, charpentes et quelquefois meubles. Ils sont aussi les garants des meilleurs crus de Bordeaux : piquets, ils soutiennent les ceps de vigne, coffrets, ils protègent les si fragiles bouteilles !
 

« Sans regretter son sang qui coule, goutte à goutte, Le pin verse son baume et sa sève qui bout, Et se tient toujours droit sur le bord de la route, Comme un soldat blessé qui veut mourir debout. » Le Pin des Landes, Théophile Gautier (Recueil España, 1845)

 

De nouvelles pratiques

Au cours du dernier siècle et en fonction des usages dévolus au Pin, les pratiques sylvicoles ont changé : aujourd’hui, de nombreuses opérations (travaux sylvicoles) sont réalisées par les forestiers, avant même l'installation des plants, jusqu'à la coupe des arbres. Afin de favoriser le développement des jeunes pins, le sol est drainé et nettoyé de tout buisson et herbe, au rouleau landais, avant l'installation en hiver des graines (20-30%, surtout en dunes) ou des jeunes plants (70-80%). La fertilisation est utilisée à la plantation, afin d’apporter un complément en phosphate, qui accélère la reprise des jeunes pins sur ces sols sableux pauvres en minéraux et en matière organique. Après plantation, l'essentiel des soins apportés aux pins consiste à diminuer progressivement, tous les 5-6 ans, l'effectif des arbres (densité) : de 2500 tiges par hectare à la plantation, on atteint des valeurs de 250 à 350 tiges/ha lors de la coupe finale. La gestion par éclaircies et coupe rase est caractéristique des sylvicultures menées en peuplement équien (arbres de même âge) car les arbres arrivent à maturité au même moment. Les éclaircies sont pratiquées de manière sélective afin d'éliminer les arbres malades, les plus malingres ou les plus tordus : restent les pins de meilleure qualité, les arbres d'avenir. Entre 35 et 45 ans, ces derniers sont abattus, prêts à entamer leur seconde vie de bois, laissant la place libre aux futurs semis.


Canopée de pin maritime, Le Bray, Cestas (Gironde) - © S. Delzon

Canopée de pin maritime, Le Bray, Cestas (Gironde) - © S. Delzon


Afin de mener à bien les recherches scientifiques, il faut pouvoir atteindre les houppiers des pins, situés ici à 16 m de hauteur. Les sites intensifs de l’INRA sont ainsi équipés d’échafaudage et d’échelles, pour permettre aux techniciens et aux chercheurs de réaliser les mesures et de placer des capteurs qui enregistrent en continu la croissance, le flux de sève dans le tronc (photo) ou la photosynthèse des aiguilles (fixation de CO2).

 


Un pays riche et dynamique

Les préoccupations écologiques qui ont conduit à l’origine à la mise en place de cette forêt ont ensuite laissé place à des préoccupations économiques. Ainsi, dès les années 50, les premières recherches scientifiques menées par l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) sur le Pin maritime avaient pour objectif l’augmentation quantitative et qualitative du bois, d’une part, en adaptant les pratiques culturales, mais aussi en mettant en place un programme de sélection par croisements contrôlés afin d’obtenir des générations améliorées d’arbres (de 15 à 30% de gain en volume et en rectitude des troncs) qui constituent actuellement un tiers du massif forestier landais. Existe-t-il plus beau laboratoire qu’une canopée forestière ?

Actuellement, l’ensemble des recherches menées sur le Pin maritime et l’écosystème forestier landais aborde non seulement des questions de production, mais aussi d’écologie, afin de proposer des guides pour une gestion durable de ces forêts cultivées, d’un point de vue économique et écologique. L’impact des changements globaux (augmentation des températures, du CO2, sécheresses, événements climatiques extrêmes tels que tempêtes 1999-2009 ou canicule 2003, changements d’utilisation des terres, invasions biologiques) sont au cœur des travaux de recherches depuis les années 90. Dans des conditions changeantes, l’avenir du Pin maritime dépendra fortement de sa plasticité, c’est-à-dire de sa capacité à changer de fonctionnement en réponse aux changements environnementaux, et aussi de ses capacités d’adaptation intrinsèques déterminées par son patrimoine génétique. Nos laboratoires travaillent à déterminer ses capacités à maintenir une fixation de carbone et une croissance en réponse à des modifications de l’environnement abiotique (climat, sol) ou biotique (autres espèces). Pour comprendre l’impact de sécheresse et canicule, nous étudions la résistance à la cavitation qui permet de quantifier le dysfonctionnement du transport de l’eau dans l’arbre (voir article dans ce dossier). Les risques sanitaires sont étudiés pour évaluer et améliorer sa résistance à des ravageurs tels que la chenille processionnaire ou le nématode du Pin, ravageur en provenance d’Amérique du Nord importé accidentellement par l’homme et qui pourrait fragiliser le massif forestier. Son avenir a déjà été mis à rude épreuve par les deux tempêtes Martin et Klaus qui en 10 ans ont fortement endommagé les peuplements : les bilans réalisés par les chercheurs et les forestiers indiquent que 14 et 36 % du volume de bois sur pied ont été perdus en 1999 et 2009. Pour minimiser les risques liés au vent, les recherches évaluent l’enracinement du Pin et testent de nouveaux dispositifs de plantations. Assurer la durabilité de l’écosystème est primordial d’un point de vue économique pour la filière bois française, mais aussi écologique, car il permettrait d’éviter la transformation de la pinède en surfaces agricoles ou urbaines, qui engendreraient de forts problèmes de gestion d’eau (pompage, drainage) et de déstockage de carbone[1].

 

Le chant des alouettes lulu

Bien que cultivée, cette forêt n'en reste pas moins un milieu naturel et sauvage, lieu de vie de nombreuses espèces végétales et animales. Qui ne s'est pas promené entre ces alignements de Pin, parmi les herbes folles, molinie, fougères, bruyères en fleurs ? Les mésanges, coucous et huppes fasciées y sont de vrais protecteurs du Pin maritime, et raffolent des larves et des chenilles de processionnaire du Pin qui grignotent ses aiguilles. Des chenilles sur les Pins dans votre jardin ? Installez un nichoir et adoptez une mésange !

Derrière l’apparente monotonie d’un écosystème largement mono-spécifique en terme d’essence forestière principale se trouve une diversité d’habitats à l’échelle régionale : le massif est un paysage en mosaïque, composé de milieux secs, mésophiles et humides, de milieux ouverts ou fermés, de pinèdes pures, d’îlots ou de lisières de feuillus qui permettent d’héberger une diversité plus abondante que dans les anciennes Landes. Dans cette forêt, là où sur la lande sifflaient les vents, résonne aujourd'hui le chant des alouettes lulu ou des chouettes, espèces inféodées aux paysages mélangés de pinèdes et de coupes rases. Ces dernières sont aussi les lieux privilégiés de brame pour les cerfs, allez les écouter la nuit. Signes des temps changeants, des espèces typiquement méditerranéennes s’invitent de plus en plus souvent dans le domaine atlantique des Pinèdes maritimes : Chêne vert, Chêne liège, Fragon petit-houx, Cistes, Pic noir, Guêpier d’Europe. Le chêne vert par exemple, présent à l’état de reliques en fin du XIXe siècle, colonise les pinèdes dunaires atlantiques, formant un sous-bois dense sous le Pin maritime, du nord du Bassin d’Arcachon au sud de Nantes.

 

Simple sujet il y a quelques siècles, le pin maritime règne maintenant sur les Landes de Gascogne, par la volonté de l’Homme. Il y règnera tant que perdurera l’équilibre entre les intérêts de l’Homme et les forces de la Nature.

En savoir plus


Sur l’histoire :

About E. 1900. Maître Pierre. Hachette Paris (12e édition). 307 pp.

M de St-Amans. 1812. Voyage agricole, botanique et pittoresque dans une partie des Landes de Lot et Garonne, et de celles de la Gironde. In : Annales des voyages, de la géographie et de l'histoire (Ed. F. Buisson), vol. T18, Paris, France.

 

Sur la forêt :

FCBA. 2012. Mémento Forestier / Filière Bois

GIP Ecofor. 2009-2013. Expertise sur l’avenir du massif forestier des Landes de Gascogne

Inventaire Forestier National - Consultation de l'inventaire

Animaux de la forêt
 

Sur les recherches :

UMR Biogeco – INRA Université de Bordeaux

 

Merci à C. Meredieu, A. Raffin, A. Jailloux, C. Le Moigne, L. Barbaro, S. Delzon pour les discussions et les informations apportées lors de la rédaction de ce texte.


[1] Un peuplement de pin maritime est une forêt à forte croissance ce qui induit un bilan de carbone positif, c’est-à-dire qu’elle contribue à la fixation du CO2 de l’air. La présence d’un couvert forestier garantit aussi le stockage de carbone dans le sol. La suppression du couvert forestier en faveur d’autres usages conduit à un bilan de carbone négatif : d’une part, le carbone stocké dans le sol ne sera plus immobilisé sous les cultures ou les constructions mais sera relâché dans l’atmosphère ; d’autre part les surfaces agricoles fixent de plus faibles quantités de carbone (CO2) que les pinèdes, tandis que les surfaces construites ne font que relâcher du carbone.