Édito : Plus verte ma ville

Gilles Carcassès

Espaces privilégiés où la collectivité vit et s’exprime, lieux de partage et de biodiversité, les jardins publics participent à la structure de l’espace, fixent les limites, dessinent les trames urbaines. 

© Karine Peiger

La ville est ponctuée de pleins et de vides, et le végétal – écrin, voûte ou repère –  répond aux exigences du développement durable mais aussi et surtout à une demande sociale. Les plantes apportent le bien-être, ont un impact psychologique, sanitaire, économique, et les citadins réclament plus de nature au sein de leurs cités !  Individuellement ou à travers les associations, ils partagent les jardins, s’approprient la ville.
Les collectivités s’investissent dans la reconquête de territoires à végétaliser. Les établissements de recherche, les services des espaces verts et les entreprises de l’horticulture et du paysage travaillent sur l’amélioration quantitative et qualitative de ces « poumons » verts.
Nos cités sont des tissus vivants qui s’inscrivent dans leur environnement naturel. Les parcs et jardins s’opposent à la minéralité de la ville, à sa géométrie ordonnée, à sa fonctionnalité. La nature tend vers le désordre et la spontanéité. Tout semble les séparer… et pourtant, leurs chemins sont désormais indissociables. Le végétal est aujourd’hui géré d’une manière plus libre et plus spontanée. Il suffit d’observer les assemblages de plantes au sein de nos espaces urbains pour se rendre compte que les choses ont bien changé.
À l’heure des discours verts, le végétal et le paysage doivent être pensés en amont de tout projet d’aménagement. Il y a une véritable nécessité à créer un « réseau urbain de la nature », le gage de la biodiversité et d’une meilleure qualité de vie de pour les générations à venir...