Édito : Alignés, oui !

Noëlle Dorion

Alignés, oui ! Les hommes ont mis les arbres en rang à leur profit depuis bien longtemps. Au long des rivières comme à Paris sur les bords de Seine dès le XIVe siècle, puis autour des villes dans les lieux d’agréments (mails) où ils apportaient un peu de respiration hors des miasmes de la cité. Puis, petit à petit, à l’intérieur de celle-ci au long des boulevards apportant non seulement un peu de bien-être supplémentaire mais aussi du bois de chauffage dans les temps difficiles.

 

Alignement dans le Jardin du Passeur à Cahors - © C. Secq

Aujourd’hui les arbres d’alignements urbains sont devenus non seulement de véritables éléments architecturaux qu’il faut savoir choisir, installer et entretenir à long terme face à la pression urbaine (construction, pollution, agressions en tout genre) mais aussi de véritables passeurs de biodiversité entre la ville et les espaces naturels. Ainsi, les alignements d’arbres sont-ils pour nous un patrimoine architectural, historique et biologique, indispensable. Essayez d’imaginer votre ville sans arbres, essayez d’imaginer la Côte d’Azur sans palmiers et vous comprendrez sans peine la valeur de ce patrimoine vivant dont la gestion et le renouvellement sont complexes mais le plus souvent maîtrisables grâce au progrès des connaissances (biologie, agronomie, phytopathologie).
La ville n’est pas seule concernée par les alignements : les bordures de routes et les chemins de halage ont aussi été plantés d’arbres bien alignés apportant repaires dans le paysage, ombre sur les chemins et solidité aux berges des canaux.
Vous trouverez traités ces différents aspects, dans le prochain dossier de Jardins de France. À vos rangs !